J’ai tant de choses à te dire.
Bonjour, (on va commencer par là.)
Tu vas bien ? (Tu peux prendre le temps pour te répondre)
Ecoute, oui, moi ça va. Non non, pas un petit ça va. Ca va V R A I M E N T !
En fait, je me sens comment aujourd’hui et surtout là à l’instant ?
Et bien j’ai chaud, et je me sens calme. Il me reste de l’énergie pour bosser et en même temps je sens que c’est l’aprem et que je digère. Je sens aussi des picotements dans mes doigts lorsque je les soulève de mon clavier pour réfléchir. Je sens une légère fatigue sous mes yeux. Je sens que même mon plexus solaire est chaud. Je sens que la température de mon corps baisse tout doucement à l’intérieur, par de légères sueurs. Mes pieds sont enrobés dans un tissus doux formé par mes chaussettes. Mon majeur et mon index droits, sont enlacés par mes bagues, un métal chaud, sec et rassurant dont la sensation disparaît dès que je soulève ma conscience du moment, tant j’ai l’habitude de la sentir. Mon visage est globalement décontracté mais mes sourcils dansent de temps en temps en fonction des pensées que fait naître mon cerveau.
Comment tu sens-tu à cet instant précis ? T’es dans le métro ? Au bureau ? Dans ton lit ? Boh peu importe, ça ne répond pas à ma question. Comment tu te S E N S ? Et bien S E N S !! Tu sauras répondre alors…
hihihi

Bon alors j’ai plein de choses à te dire, mais je n’ai pas envie de t’endormir…!
Je ne pensais vraiment pas en arriver à là, du tout. Mais j’y suis. Alors je fais avec et je t’explique. Ce que je ressens après maintenant plus de 4 semaines d’ouverture d’esprit et d’apprentissage autour de la pleine conscience, et bien c’est assez…Rafraichissant ! L’un d’entre vous, lecteurs de Made In Mind, a utilisé ce charmant petit qualificatif pour décrire mon écriture, et j’en ai été très touchée. Alors, je me permets de le remettre à l’œuvre aujourd’hui, pour décrire à mon tour, ce que je ressens dans mon aventure et découverte en pleine conscience.
De la fraîcheur…
Un regard nouveau…
Un hélicoptère qui prend encore plus de hauteur…
Une chaleur…
Pour celui ou celle qui s’en souvient, je fais ce cycle avec l’optique de prendre plus soin de moi. Le vouloir est une chose, le faire en est complètement une autre… Et il me semble que parfois, rien n’arrive réellement ou complètement par hasard, mais plus par choix. Même nos choix les plus infimes peuvent nous mener, si l’on est bienveillant avec nous-même et A L’ E C O U T E de nous-même, vers de très jolies surprises… Et c’est exactement ce qu’il est en train de se passer pour moi, dans cette rencontre intime avec la pleine conscience.
Je voulais faire mon stage en journalisme. Plus particulièrement à la RTBF.
J’ai entamé plusieurs demandes spontanées mais n’avais pas de réponses.
J’ai été voir ma pote Gwen (rencontrée dans des circonstances de pandémie, elle est le fruit d’une belle amitié qui était, à quelques décisions, prête à ne pas se produire).
Elle m’a alors conseillé de postuler sur Student.be (Cela peut ne paraître pas très malin, mais je n’y avais franchement pas pensé…).
J’ai donc, un beau soir, été y faire un tour. J’ai postulé pour plusieurs annonces qui m’intéressaient plus ou moins, mais sans coup de cœur. Et c’est seulement après quatre ou cinq longues lettres de motivation rédigées, assez tard, que je me suis dit : “Allez, je regarde encore un tout petit peu, puis je vais dormir”. Et c’est ce tout petit peu qui m’a mené à trouver la demande de stage en communication chez Emergences. J’ai alors vite retrouvé mon zèle et écrit une nouvelle lettre, ayant lu la description de l’ASBL, j’ai tout de suite su où j’espérais qu’on me prendrait.
Une semaine plus tard, après un petit Zoom avec Ilios et Caroline, je suis prise. “Hallelujah je vais pouvoir annuler tous les prochains entretiens car je sais bien, je sais bien…”
Dès mon arrivée, Caroline et Ilios m’ont proposé de m’offrir un cycle mindfulness, si cela m’intéressait. J’ai alors sauté sur l’occasion, curieuse et reconnaissante de cette chance.
Et oui, aujourd’hui je vous le confirme davantage, c’est une chance.

J’ai parfois eu du mal avec le mot “gratitude”. Je le trouvais surfait et surutilisé. Je n’arrivais pas toujours à le ressentir et donc ni à savoir quand l’utiliser. Et c’est étrange car, aujourd’hui, je ressens une drôle d’émotion que je ne peux décrire. Et c’est finalement le mot gratitude qui correspond le plus à mon ressenti. C’est un mot qui va au-delà du Merci. Comme les mots “ça va”, le mot “merci” a perdu sa saveur et sa couleur d’origine. Pas toujours, nous sommes d’accord. Mais le mot “merci” fait partie de notre sens commun qui ne nous demande absolument pas d’user de notre pleine conscience. Notre sens commun est un assemblage d’automatismes appris lors de notre début de vie, pour la plupart. Et ils sont importants, ils ont leur place, ils ont leurs rôles. Mais lorsque je te demande : COMMENT TE SENS-TU ? REELLEMENT ?
Bah tu peux aussi te rendre compte que le sens commun, il déborde parfois de son rôle initial pour voler celui de la pleine conscience et de l’écoute. Alors que notre pleine conscience, elle aussi, est importante, elle aussi, a sa place, et ses rôles.
C’est ça qui est magique avec la méditation et ces cours Mindfulness ; ça te fait prendre conscience que nous avons une intelligence émotionnelle que nous avons longtemps refoulée, écrasée, trahie, disputée, et qui pourtant, existe pour notre bien. Avoir des émotions est une richesse intense. Nos émotions sont nos guides. Et je sens des frissons tout le long de mon visage en écrivant ces mots. Moi qui me répète depuis quelques temps qu’il n’y a pas de vérité, je pense en avoir trouvé une. Et j’en ai besoin d’une. Pour savoir où aller. Notre corps S A I T. Tu S A I S. Nos émotions S A V E N T. Où placer nos limites, quelles personnes aimer, quelle situation est toxique, quelle amitié nous sauve, quel boulot nous enrichit, quel secret est trop lourd, quelle activité nous aimons, quel goût nous détestons, quel sentiment nous dérange le plus… N O U S S A V O N S !
(Dans une certaine mesure bien sûr, mais j’espère que tu as appris à tempérer mes mots 🙂
La force, l’exercice, le pouvoir de la pleine conscience, est de se ramener à soi, de se confronter au présent et à ses ressentis. Et si cela peut faire peur, c’est parce que nous avons peur de ce nous ne pouvons pas contrôler. Nous n’apprenons pas à lâcher prise et à accepter. Nous apprenons à nous battre, et à force, nous avons créé des batailles irréelles, superficielles et non nécessaires.
“Cesse de te battre et accueille-toi.
Tu sentiras alors la fraîcheur.
La fraîcheur cachée derrière tes peurs.
La vérité semée par tes émotions.
La stabilité gagnée méditations après méditations.”
Je suis quelqu’un d’émotive, je te l’ai déjà dit.
Mais, du haut de mes 21 ans, je sens que la vie est en train de me couper de mes émotions.
Et c’est moi qui le décide. J’ai trop pleuré, trop crié, trop été en colère, trop râlé, trop refusé.
Je me suis battue, battue, battue, battue. Contre ces émotions que je ne pouvais accueillir sagement.
Mais alors que j’allais repartir dans l’autre sens, me couper, me refroidir, me mettre entre parenthèses, la pleine conscience est venue me faire comprendre qu’en fait il existe un équilibre. Un équilibre qui change tout le temps, auquel il faut sans cesse se réadapter, mais qui toujours, peut être présent.
“L’équilibre est la sagesse de s’accepter entier ; de ne ni refuser, ni contrôler, mais de simplement être et rester.”
Vous comprenez la gratitude que je ressens ?
L’équilibre est la chose la plus importante à me yeux ! Et voilà que l’on me transmet plein d’outils et de clefs pour le créer… Je ne peux que me sentir reconnaissante et gratifiante d’être éclairée.
“Créer son propre équilibre, c’est définir des limites cédant aux soupirs et aux rires”.
Enfin, pour moi, la gratitude c’est, un sentiment que l’on peut ressentir face à un geste bienveillant qui nous est destiné par quelqu’un, par nous-même, ou par quelque chose, nous procurant une certaine reconnaissance intense face à ce geste.

Photo prise par : Victoria Herzl
Instagram : @Vicherzl
“Je sens la fraîcheur du vent danser sur mes orteils et sur mon ventre.
Je sens la chaleur du soleil faire brûler mes tempes et mes oreilles.
Je sens l’audace de l’été, venue déshabiller mes bras et mes mollets.
Je sens la patience me faire trembler, et venir créer un sourire sous mon nez.
Prends ce que tu peux prendre, laisse ce qui peut attendre.
Moi je t’attends, pour t’écrire la suite de ce que j’apprends.”
C’est magnifique. Tu me rapproches de la pleine conscience. Mais pour l’instant j’ai conscience de ce qui te rend heureuse, que tu as du talent et que tu bosses hard. Il n’y a pas de problème. Que des solutions.
“Don’t worry, be happy” 😊
Magnifique texte Louise, merci de partager ta réflexion, ton expérience et tes émotions. Ta sensibilité est créatrice de merveilles. Gros bisous
Merci, c’est avec beaucoup de plaisir. Ton commentaire est très touchant ! 🙂 Bon week-end
Je partage les commentaires… que tes mots sonnent justes! C’est à la fois pétillant et plein de profondeur. Merci Louise.