Qu’ai-je encore à te partager après ma cinquième semaine de cycle ?
Je te propose aujourd’hui, plutôt que de lire mes révélations personnelles et ma poésie (elles reviendront plus tard 😉) de prendre conscience ensemble, des bienfaits que nous apportent personnellement la pratique régulière (ou pas) de la méditation, grâce à nos observations. En établissant chacun·e notre liste personnelle, nous pourrons peut-être comparer, ce que la pleine conscience nous apporte au moment de la pratique et en dehors de la pratique… En tout cas, si tu le veux bien, je t’invite à partager certaines de tes observations, dans les commentaires, afin de pouvoir chacun nourrir un peu plus notre curiosité dans cette aventure.
Et comme j’adore partager, je te donne quelques-unes de mes observations, comme si tu n’en avais pas déjà eu assez 😀 :
Vivre en pleine conscience, c’est bien plus que s’offrir 15 minutes de méditation ponctuelles tous les jours. En tout cas, ça, c’est mon humble avis.
La méditation, selon moi est un outil, qui n’a pas vraiment de limite. Puisqu’on peut en faire partout et même en mouvement, c’est à tout moment de ta vie, que tu peux poser l’intention de prendre conscience de ton souffle. Ou de tes bras. Ou de tes pieds. Etcetera.
La méditation n’est pas une fuite. La méditation est un moyen de s’accueillir et d’accueillir sa vie.
Vivre en pleine conscience, c’est prendre l’habitude comme on a l’habitude de partir dans nos pensées, de se reconnecter au présent et à nos sensations corporelles pendant un moment, peu importe sa durée.
Si tu pratiques depuis un petit temps déjà, ou que tu as suivi un cycle mindfulness quel qu’il soit, peut-être auras-tu remarqué qu’à force d’en apprendre sur la pleine conscience, et à force de pratiquer, ton cerveau peut parfois prendre presque seul, la décision de vivre un moment en conscience.
Lors d’une marche, tu prends le temps de sentir les sensations corporelles liées à ce mouvement. Ainsi que tous les bruits autour qui résonnent, bourdonnent, calment ou réveillent tes oreilles.
Lors d’un trajet en bus, tu prends quelques minutes pour accueillir ta météo intérieure. Tu prends ta température. Tu observes les points de contact avec ton corps et le monde environnant. Tu ressens les sensations physiques liées à une émotion. Tu essayes de nommer cette émotion. Et tu l’observes…
Au travail, tu prends quelques secondes pour sentir l’air frais qui entre dans tes narines, et qui en ressort un peu plus chaud. Ce qui te permet peut-être de te reconcentrer.
Lorsque tu fais la vaisselle, tu ressens la température de l’eau intentionnellement. La sensation du savon et de l’éponge sous tes doigts. La matière rêche ou douce de celle-ci. La texture de l’assiette, de la tasse, du couteau. La sensation de l’essuie sec ou déjà mouillé, pris dans les tes mains et déposé dans le creux de la tasse, pour lui faire faire des torsades ou des cercles jusqu’à ce qu’elle soit sèche à son tour, alors que l’essuie sera un peu plus humide, lui. Et ainsi de suite….
Peu importe le mouvement, il t’est propre à toi.
Peu importe la sensation physique, elle t’est propre à toi.
Peu importe ton émotion du moment, elle t’est propre à toi.
Tu peux reconnaître ton authenticité en vivant pleinement un moment simple, qui n’appartient qu’à toi, et pour un instant seulement, avant de partir dans le passé.
Et tu peux constater, peut-être, qu’un moment de présence, permet partiellement, d’oublier ce à quoi tu penses la plupart de ton temps :
1) Le Passé : ce que tu as fait – ce que tu aurais dû faire – ce que tu aurais pu faire
2) Le Futur : ce que tu vas faire – ce que tu dois faire – ce que tu espères

Je pense que le moment présent peut-être un moment de délivrance.
La méditation permet de se rendre compte de ce à quoi nous pensons quand nous ne faisons rien. Et tu remarqueras sans doute, ou tu l’as déjà remarqué, que nous partons soit en arrière, soit en avant, mais il est rare que nous soyons concentré·e·s sur ce que nous vivons à l’instant.
C’est pour cela que la méditation est un exercice de concentration avant d’être un moyen de se relaxer, même si, s’ancrer dans le présent a des bénéfices relaxants sur notre corps et notre esprit mental. Et c’est justement ce qu’on va tenter de lister…
Je te propose donc de la faire également pour toi, à l’instant si c’est possible ou à un autre moment, par écrit ou dans ta tête, à ta manière.
Pour ma part, voici ce que j’ai relevé :
Ce que j’observe comme bienfaits (de manière tout à fait personnelle) sur mon mental et mon corps au moment d’une pratique de méditation :
- Etre connectée à mes sensations corporelles du moment à tendance à me rassurer (sur le moment-même).
- Méditer me permet de noter ou de prendre conscience vers où mon esprit s’égare lorsque je ne suis plus concentrée sur un point d’ancrage.
- Etre consciente de mon corps me permets de noter également, quelles sensations physiques me gênent et lesquelles sont agréables (surtout lors de méditations en mouvement, notamment grâce à des étirements lents, en conscience).
- La méditation me confronte à mes émotions du moment, peu importe qu’elles soient agréables ou désagréables, elles sont là, et je ne peux pas les modifier, et me connecter à elles me procure la sensation que je prends soin de moi et que je m’écoute, ce qui est gratifiant (sur le moment-même).
- Si je sens une angoisse ou une émotion désagréable monter en moi, revenir à mon souffle ou tout autre point d’ancrage EN ME CONNECTANT A CETTE EMOTION, me permet de l’accepter et de la vivre, plus facilement.
A plus long terme, et même en dehors d’une pratique, la méditation (de manière tout à fait personnelle) m’a permis de comprendre et d’observer ceci :
- La méditation me permet de comprendre que je ne suis pas maîtresse de mes émotions du moment, mais bien maîtresse de la façon dont je les accueille sur le moment.
- La pratique régulière de la méditation me rend plus rationnelle ; je peux plus facilement prendre une pause avant d’agir en pilote automatique, ce qui évite les drames ou les exagérations et permet une réaction plus cohérente en réponse à une situation délicate ou difficile.
- La méditation m’apprend à mieux profiter des petits plaisirs de la vie, ce qui peut changer beaucoup l’humeur de mes journées et m’aider à prendre soin de moi.
- La pratique de la pleine conscience me permet d’être plus à l’écoute de moi-même de manière générale, dans mon quotidien, et donc de mieux placer mes limites (fatigue, besoin de temps pour soi, travail, sport, …)

Maintenant que tu as établi ta liste de bienfaits de la pratique de la pleine conscience sur ton corps et ton esprit mental, à court terme et/ou à long terme, j’aimerais te poser cette question :
(Et je t’invite à vraiment y répondre selon ton humble avis)
- Comment se fait-il que, malgré la prise de conscience des bienfaits que procure la méditation sur nous-même, et la facilité à exercer celle-ci (besoin d’aucun matériel et d’aucun espace particulier), nous avons pourtant parfois beaucoup de mal à prendre ce temps pour soi ?
Tu peux y réfléchir pour toi-même, tu peux partager cette réponse ou tu ne peux ne pas savoir ou ne pas avoir envie d’y répondre. Fais ce qui te plait avec cette réflexion, et partage-nous tes idées si tu en as l’envie. 😊
Et si tu comptes continuer à lire l’aventure de Made In Mind, ne t’inquiète pas, je ne laisserai pas cette question suspendue dans le vide, je compte m’en approcher lentement, et te partager des réponses.
Si je les trouve…
Je te souhaite de passer un week-end reposant, chaleureux et bien entouré ! 🌞
A très vite
Bonjour, je suis Sandrine.
je lis.
Merci pour ces réflexions.
j’expérimente ces moments de pleine conscience en raison de ma charge mentale de travail dans une vie qui s’est construite avec beaucoup de difficultés ressenties et vécues … en raison de mon entourage, là je suis dans le passé et pourtant je sens bien que je suis assise, que les oiseaux chantent etc , l’odeur de l’herbe parce qu’il fait chaud d’un seul coup.
je me perds de vue chaque fois qu’un point sensible, mes fragilités, est touché.
la malveillance des réseaux, survivre nécessite de se mettre en recul.
le flot d’émotions qui me submerge me rend improductive.
Avant de savoir si c’est soi-même qui est malheureux, il faut faire le vide des gens toxiques autour …
Ensuite, je respecte mes émotions en les laissant sortir , en posant un acte concret quand j’ai encore assez de force psychique pour balancer tout ça.
Se consacrer du temps dans cette société qui vous dicte en permanence ce qu’il faut faire ressentir, avec des petits monstres qui vous jugent et sont des dictateurs en puissance, des fous … est difficile.
Se recentrer demande de l’énergie, du temps et de la bienveillance … tout ce que cette société , les petits monstres qui la composent et ne méditent pas, ne sont pas.
Bien à vous
Merci Louise pour ce texte qui m’ invite à interroger un des paradoxes les plus flagrants que je vis dans ma pratique de la méditation. J’aime tellement cel, je sais d’expérience que cela m’apporte beaucoup, et pourtant parfois c’est si dur de s’asseoir et de ne rien faire d’autre que d’être là. Je n’ai pas de réponse mais j’apprécie la question. Merci pour cette lecture pendant laquelle j’ai interrogé mes sensations physiques, merci pour tes articles merveilleux.
Et merci à toi pour ton encouragement depuis le début 🙂 A bientôt