Bonjour à toutes et à tous, 

Avez-vous eu le temps ou bien l’envie de réfléchir à ma dernière question concernant la méditation ?  

L’avez-vous laissée tremper dans votre inconscient ?  

Ou bien l’avez-vous embrassée consciemment ?  

  • Je répète la question : “Comment se fait-il que, malgré la prise de conscience des bienfaits que procure la méditation sur nous-même, et la facilité à exercer celle-ci (besoin d’aucun matériel et d’aucun espace particulier), nous avons pourtant parfois beaucoup de mal à prendre ce temps pour soi ?   

Je vous avais dit que j’essayerais de trouver des réponses. Alors, c’est vers une personne de choix et de cœur que je me suis tournée pour tenter d’y répondre : Nastasya van der Straten, ma facilitatrice de pleine conscience depuis maintenant 6 semaines pour le cycle “Apprivoiser le stress et les émotions par la pleine conscience”.  

Je consacrerais un article dédié à notre intéressant moment de partage où j’ai pu lui poser un tas de questions. Mais en attendant, je vais m’appuyer sur notre échange pour déjà vous transmettre quelques informations croustillantes concernant la pratique de la pleine conscience.  

Pour rappel, qui est Nastasya van der Straten (et là elle va m’en vouloir car en une demi-page j’ai déjà écrit 3 fois son nom…) ? Pour faire court, c’est une femme, mère, psychologue, chargée de cours à l’Université et instructrice de pleine conscience. Perfectionniste et volontaire, Nastasya n’a pas toujours appréciée le goût de la vie autant qu’elle l’aurait voulu, et c’est assez par hasard qu’elle met un jour un pied dans l’étrange monde de la pleine conscience. Le body-scan…cet exercice qui peut parfois paraître long et dérisoire, elle l’a apprécié en se délectant de se sentir en vie. C’est là qu’à commencer pour elle, une approche totalement différente de son existence.  

“Se sentir en vie”, n’est-ce pas là un réel but pour s’assoir, s’allonger ou s’étirer en pleine conscience ?  

Pour répondre à la question que je t’ai posée ici et dans mon dernier article, je dirais qu’encore une fois, la réponse semble évidente et il suffit peut-être de l’intellectualiser pour passer à l’action plus facilement.  

Je m’explique.  

Lorsque le corps est dans un moment de “crise”, de stress, de surcharge, de colère, de tristesse, d’incompréhension, on veut agir. Notre mental veut agir sur une situation qu’il ne peut pas résoudre tout de suite de là où il est. C’est là qu’on se met en mode pilote automatique et qu’on éclate tout. Et…chacun à sa manière. Ça peut-être des insultes, des exagérations verbales, des violences verbales. Ça peut-être des comportements violents : casser un verre, taper d’un coup de pied dans du matériel. Et ça peut être des habitudes compulsives : manger, boire, fumer, se ronger les ongles, s’arracher un cheveu.  

Bref, tu vois ces moments franchement pas jolis qui t’ont souvent été transmis soit par tes ascendants, soit par ton entourage, soit par la culture soit par ton instinct et c’est souvent un peu de tout cela à la fois, et bien, ils sont franchement nuls ces moments. Car souvent, après avoir agi en mode I N S T I N C T, bah tu regrettes, et tu te sens nul·le. Parfois, t’as même sacrément empiré la situation initiale.  

Tout ça pour dire que quand tu ne vas pas bien, ce n’est pas entièrement de ta faute si t’as des mauvais réflexes. Mais si tu prends conscience de tes automatismes et de leurs conséquences néfastes, tu peux alors choisir de te réadapter.  

Ha bon ? Mais me réadapter à quoi ?  

-> A la B I E N V E I L L A N C E .  

Et oui, car si quand t’es dans une situation de crise, tu prends un moment pour t’arrêter, réfléchir, sentir ton corps et tes émotions difficiles, et respirer quelques coups, bah c’est à ce moment-là que tu montes sur les premiers échelons vers ton hélicoptère.  

Tu passes d’une situation angoissante, à stressante, à ennuyeuse, à “Ha ça va, de toute façon là je ne peux rien y faire, ce n’est pas grave”.  

Et tu continues ta vie.  

C’est vrai, on dirait qu’à chaque fois qu’on a un imprévu sur notre route, nous, humain·e·s, on se met à paniquer et à avoir la sensation que tout notre monde s’écroule sous nos pieds.  

MAIS P O U R Q U O I ? 

On est fait comme ça. POINT.  

Prendre un moment pour méditer quand on ne va pas bien : c’est CONTRE-INTUITIF.  

Alors oui, ça demande de l’effort. Alors oui, on n’en a pas envie.  

On peut comparer le moment de méditation au moment d’aller faire du sport, ou de sortir les poubelles, ou de faire sa vaisselle. On n’en a pas envie. Mais une fois que c’est fait, on se sent mieux, voire beaucoup mieux voire beaucoup beaucoup mieux. 😊  

Et même, c’est le moment de passer à l’action qui est le plus difficile. Car souvent, une activité qui nous paraissait horrible avant de la faire, va tout de même nous procurer du plaisir, pendant qu’on la réalise ! Nos peurs, nos instincts, ne sont pas toujours rationnels.  

Tu as une activité à faire ; prenons l’exemple d’aller courir et si ça ne te parle pas choisi autre chose (faire à manger, faire son lit, aller à la piscine, porter une robe, parler en public, prendre la voiture en ville, faire le ménage, réparer son vélo…). Cette activité te parait lourde, difficile, hors confort, bref, tu ne t’en sens pas capable. Et bien prends un petit moment d’abord pour mesurer : est-ce que ce n’est vraiment pas le moment ? (Parfois il peut y avoir de réelles bonnes raisons : épuisement, personne malade qui a besoin de nous etc). Ou est-ce que c’est mon cerveau qui me joue des tours et qui a peur pour rien ? Et si la réponse c’est : je n’en ai pas envie mais si je le fais je me sentirais beaucoup mieux après ; alors je te conseille juste de t’entrainer, dans la bienveillance à, quelques fois, sortir de ta zone de confort. Et si quelques fois tu es quand même flemmard·e, et bien je te dis, félicitation, tu sais aussi lâcher prise, être indulgent·e et t’autoriser à ne pas être une machine de guerre, Bravo !  

En fait, si tu suis bien ce que je dis, je te parle encore d’équilibre. 

Des fois, il faut se mouiller, des fois on a besoin de repos et de calme.  

Mais toutes ces informations-là, tu ne peux les saisir, qu’en prenant le temps de t’écouter.  

La pleine conscience, ce n’est pas prendre pleins de moments pour méditer afin d’être SUR-productif·ve.  

La pleine conscience, c’est accepter ses émotions, ses ressentis, écouter son corps et puis faire avec.  

Vivre en pleine conscience, c’est tout simplement ETRE.  

Alors avec un peu de bon sens, d’entrainement et de bienveillance, le moment pour méditer peut-être bien choisi, des fois agréables et des fois pas, et puis ce moment pourra avoir plein de petits impacts positifs sur ta vie ! 😊  

Heureux Week-end, et à vendredi prochain ! 😀